Qui pourrait croire, en admirant l’éclat somptueux et la dureté du diamant, que cette pierre a la même composition chimique que ce morceau de charbon tout noir et sale ?
Effectivement, le diamant, comme le morceau de charbon, n’est composé que de carbone. La grande différence est que dans le cas du diamant, les atomes de carbone sont organisés suivant un réseau moléculaire très différent de celui du charbon. Cette organisation cristallographique lui donne ses propriétés physiques caractéristiques à savoir, entre autres, sa dureté exceptionnelle et son éclat.
À l’état naturel, formé par les pressions et températures énormes du centre de la terre, le réseau cristallin du charbon (disposé en couches atomiques qui peuvent glisser les unes sur les autres) a été modifié, chaque atome de carbone s’est lié à ses voisins pour donner un réseau cristallin rigide et, au cristal de diamant brut une forme régulière, le plus généralement octaédrique.
Il est possible, en appliquant en laboratoire à un morceau de charbon des températures et pressions énormes, de fabriquer des diamants. Mais, hélas, ils sont de taille et de qualité impropres à la bijouterie et ne peuvent être utilisés que dans l’industrie. C’est pour leur dureté exceptionnelle (indice 10 sur l’échelle de Mohs) que le diamant est utilisé dans l’industrie. En effet, seul un autre diamant peut le rayer et, pour les polir, les tailleurs utilisent des surfaces recouvertes de poudre de diamant.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas parce que le diamant a une dureté exceptionnelle qu’il est inaltérable. S’il est résistant aux acides, il ne l’est, hélas, pas forcément aux chocs ! Cette particularité est utilisée par le tailleur pour cliver le diamant selon un plan de clivage déterminé au préalable après un examen méticuleux du diamant brut.